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  • Photo du rĂ©dacteurVincenzo Aiello

đŸ€ CETTE SCÈNE QUI M’A MARQUÉ : LA VITA È BELLA

Aujourd’hui, j’ai dĂ©cidĂ© de vous parler d’un autre film qui a marquĂ© ma cinĂ©philie. Nous sommes en 1997. Cette annĂ©e-lĂ , sortait un film qui rĂ©ussissait la prouesse de me faire rire et pleurer en mĂȘme temps sur l’un des sujets les plus noires de notre histoire : La dĂ©portation.


AprĂšs « Johnny Stecchino » et « Il Mostro » qui avait dĂ©jĂ  instaurĂ© dans mon cƓur Roberto Benigni comme l’un des comiques italiens me faisant le plus rire de par son rapport Ă  l’absurde, le voilĂ  qui revient avec « La vita Ăš bella » et je dois avouer qu’encore aujourd’hui, j’ai la gorge qui se serre Ă  chaque fois que je revois ce film.


La scùne dont j’aimerai parler aujourd’hui se situe au milieu du film.


AprĂšs une premiĂšre partie oĂč Roberto Benigni raconte un vĂ©ritable conte de fĂ©e romantique malgrĂ© la menace planante qui pĂšse sur les personnages principaux, son idylle est brutalement rattrapĂ©e par l’horreur de la dĂ©portation.


Dans cette scùne, Giosue et Guido viennent d’arriver dans le camp de concentration. Guido va alors utiliser toute sa roublardise et son imagination pour tenter de camoufler l’horreur de la situation à son fils.


Les mines sont tirĂ©es et les regards sont inexpressifs. Tout espoirs a disparu. MalgrĂ© le comique de la situation, personne n’esquisse un sourire sauf le petit Giosue. On comprend alors tout de suite que c’est l’unique personnage dont le point de vue diffĂšre. Pour lui, c’est un jeu et son pĂšre tiens Ă  ce que ça reste ainsi.


Ce qui me marque d’un point de vue visuelle, c’est la verticalitĂ© des lignes. Il y a de toute Ă©vidence une fermetĂ© et une duretĂ© absolue qui se dĂ©gage des images. Les couleurs sont ternes et dĂ©saturĂ©es.


Une fois que Guido commence sa traduction fantaisiste, une tension extrĂȘme s’installe. A n’importe quel moment, il peut se faire dĂ©couvrir et finir tragiquement


La mise en scĂšne est trĂšs sobre et Ă  raison. Tout tient dans le contraste que rĂ©ussi Ă  apporter les personnages de Guido et son fils. Je crains pour Guido mais je ne peux m’empĂȘcher de trouver la situation cocasse.


Cette scĂšne symbolise selon moi tout le gĂ©nie qu’a rĂ©ussi Ă  insuffler Benigni Ă  son Ɠuvre : Un mĂ©lange doux / amer pour prĂ©senter l’horreur. Traiter la shoa sous ce prisme, c’est une vĂ©ritable prise de risque suprĂȘme qui force le respect.


Pour toutes ces raisons, lorsque je veux me rappeler pourquoi j’ai souhaitĂ© faire du cinĂ©ma
 et bien je regarde cette scĂšne et je me souviens.


Et toi ? Est-ce que cette scĂšne t’a marquĂ© ?



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