🤍 CETTE SCÈNE QUI M’A MARQUÉ: FOREST GUMP

Aujourd’hui, je lance cette petite rubrique que je tiens normalement pour moi au fin fond de mes dossiers mais je me suis dis… « Allez.. le cinéma, c’est avant tout du partage… » alors voilà, je partage avec vous des moments qui m’ont marqués dans ma cinéphilie et qui, à chaque fois que je les revois, me rappellent les raisons qui m’ont poussé à me lancer un jour dans le cinéma.

Nous sommes en 1994 et l’un des films qui m’a bouleversé à l’époque s’appelle Forest Gump.

La scène en question que je vous invite à revoir, je l’ai appelé : Première rencontre avec Jenny.

La scène s’ouvre avec une confrontation entre le monde des adultes (la mère) et celui de l’enfant (Forest). Le bus qui arrive en arrière-plan nous présente en un coup d’œil l’arène.

Forest est en position de faiblesse. Sa mère se met à sa hauteur comme on le fait souvent avec les enfants pour leur donner confiance. On comprends très vite que ça ne va pas être une partie de plaisir pour lui.

Entrer dans le bus s’avère difficile. Il y a ce dialogue entre la conductrice et le petit Forest qui fait sourire mais qui montre bien la difficulté de la tâche. Forest est filmé en plongée et la conductrice en contre-plongée. S’installe de façon subtile une domination du « bus » sur le petit Forest.

Lorsqu’il entre enfin dans le bus, tous les enfants avec qui il interagit rejettent sa différence. Ce bus n’est pas un endroit pour lui et ils le lui font bien comprendre. (Les enfants peuvent être cruelles, j’ai trouvé très vrai cette façon de le montrer. Un simple hochement de tête, un simple « cette place est déjà prise ». C’est dur et c’est en même temps tellement juste.

La mise en scène est simple, un cut entre chaque interaction de Forest pour montrer qu’il n’est pas du même monde. Puis… arrive Jenny accompagnée du premier sourire d’un enfant dans cette scène. Elle est différente des autres et, pour la première fois depuis le début de la scène, Forest partage un plan avec un interlocuteur autre que sa maman. Jenny l’accepte dans son univers et Forest s’ouvre avec elle au monde.

On enchaîne sur un montage tout en douceur mais qui permet de montrer l’effervescence qu’a provoqué cette rencontre. La camera suis les branches et chaque plan amène une découverte. Je suis embarqué avec eux et, l’espace d’un instant, je vis avec les personnages la naissance d’une belle amitié.

La scène se termine sur un couché de soleil éclairant la silhouette des deux enfants. Ils ont l’avenir devant eux.

Tout ceci est accompagné par la splendide musique d’Alan Silvestri qui fait évoluer sa composition en même temps que le personnage de Forest.

Pour toutes ces raisons, lorsque je veux me rappeler pourquoi j’ai souhaité faire du cinéma… et bien je regarde cette scène et je me souviens.

Et toi ? Est-ce que cette scène t’a marqué ?