đ€ CETTE SCĂNE QUI MâA MARQUĂ : Cocoon
Avec la fin de lâĂ©tĂ© approchant Ă grands pas, jâai eu envie de vous parler dâun film qui traite de l'automne de nos vies.
En 1985, sortait le film "Cocoon" réalisé par Ron Howard.
L'histoire raconte comment un groupe de retraitĂ©s retrouve leur vigueur d'antan aprĂšs s'ĂȘtre baignĂ© dans une mystĂ©rieuse piscine.
"Cocoon", câest le mythe de la fontaine de jouvence revisitĂ©, mais câest surtout une jolie rĂ©flexion sur la vieillesse et la fin de vie.
Enfant, jâavais une fascination pour ce film que je regardais en boucle. Jâavais encore tous mes grands-parents et forcĂ©ment, il Ă©tait compliquĂ© pour moi de rĂ©aliser quâun jour, ils ne seraient plus lĂ . JâĂ©tais donc trĂšs intriguĂ© et touchĂ© par la rĂ©flexion que propose "Cocoon" et par le point de vue du petit-fils « David » jouĂ© par Barret Oliver. Je pouvais totalement me projeter en lui.
La scĂšne dont jâai dĂ©cidĂ© de parler aujourdâhui se trouve dans la derniĂšre portion du film. Nos protagonistes du troisiĂšme Ăąge sâapprĂȘtent Ă quitter la terre pour une vie Ă©ternelle et lâun des personnages, « Ben Luckett », jouĂ© par Wilford Brimley, explique Ă son petit-fils quâil va partir et ne plus revenir.
Je trouve cette scĂšne formidable car elle peut exister en elle-mĂȘme. Elle est pour moi la parfaite mĂ©taphore de la fin de vie, que ce soit sur le fond comme sur la forme. Câest la raison pour laquelle je la trouve trĂšs belle.
La scĂšne commence avec Ben et David en train de pĂȘcher, les pieds dans une riviĂšre qui sâĂ©coule. En arriĂšre-plan, une route oĂč dĂ©filent des voitures. La mĂ©taphore du temps qui passe et qui finira par les emporter est posĂ©e.
Câest Ben qui tient la canne Ă pĂȘche afin de bien montrer que câest lui qui est en maĂźtrise, qui sait comment faire. Il annonce ensuite Ă son petit-fils quâil va partir et⊠lui tend la canne Ă pĂȘche comme on passerait un flambeau. Mais lorsque David remet en doute sa dĂ©cision, le vieil homme reprend la canne et son explication. Il entre alors dans un touchant monologue qui peut ĂȘtre facilement compris comme une allĂ©gorie de la mort et de lâinconnu qui succĂšde Ă celle-ci.
Une fois quâil a terminĂ©, il tend Ă son petit-fils une nouvelle fois sa canne Ă pĂȘche. Cette fois-ci, il ne la reprendra plus.
La scĂšne se termine par un cĂąlin au milieu de la « riviĂšre du temps », oĂč quelques notes de guitare viennent appuyer le sentiment dâadieu que lâon ressent Ă ce moment prĂ©cis.
VoilĂ donc un merveilleux exemple de mise en scĂšne simple au service dâune scĂšne tendre et universelle. Câest pour moi une jolie source dâinspiration.
Pour toutes ces raisons, lorsque je veux me rappeler pourquoi jâai souhaitĂ© faire du cinĂ©ma⊠et bien, je regarde cette scĂšne et je m'en souviens.
Et toi ? Est-ce que cette scÚne t'a marqué ?
Comments