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  • Photo du rĂ©dacteurVincenzo Aiello

đŸ€ CETTE SCÈNE QUI M’A MARQUÉ : JAWS

Aujourd’hui, je vous parle d'une scĂšne d’un autre film mythique. Nous sommes en 1975 et cette annĂ©e-lĂ  sort en salle un film qui va rĂ©volutionner le cinĂ©ma dit de divertissement : JAWS.


Je la découvre bien des années plus tard durant mon enfance.


Et c’est exactement ce moment qui Ă  premiĂšre vue devrait ĂȘtre anodin qui m’a marquĂ© Ă  l’époque et qui me donne encore les frissons aujourd’hui lorsque je le regarde.


Nous sommes dans la derniĂšre portion du film. Les 3 compĂšres chasseurs de requins se retrouvent autours d’une table et Ă©change de vieux souvenirs accompagnĂ©s d’un repas et d’une bonne gnole. Dans le film, c’est un moment oĂč le rythme retombe, oĂč Spielberg laisse redescendre son tempo. C’est le calme avant la tempĂȘte finale.


Quint, Brody et Hooper se poile Ă  moitiĂ© bourrĂ©. Et comme dans la vraie vie, l’ambiance peut vite tourner lorsqu’on a consommĂ© un peu d’alcool et que les plaies cachĂ©es peuvent refaire surface l’espace d’un instant.


Au dĂ©but, on est toujours sur le ton de la plaisanterie. Mais la derniĂšre rĂ©plique de Hooper sonne fausse. Elle ne fait pas mouche et un silence s’installe de ceux qui nous font comprendre qu’il y a de la crasse lĂ -dedans.


Spielberg nous laisse avec Quint, le regard vers le haut comme ont peut le faire lorsqu’on recherche des souvenirs enfouit dans notre mĂ©moire.


Le cadre ne bouge presque pas sauf pour nous rappeler que l’on est dans un bateau. On reste absorbĂ© par la performance de Robert Shaw qui rĂ©ussit Ă  passer d’un humour grinçant Ă  une lourdeur absolue. En arriĂšre plan, Hooper reste bouche bĂ© tout du long. Comme si Spielberg voulait nous montrer comment il fallait aborder ce monologue.


En arriĂšre fond, la musique lancinante de John Williams vient souligner l’horreur du rĂ©cit et la pĂ©nombre dans laquelle les personnages sont plongĂ©es contribue Ă  la dramaturgie du rĂ©cit. Quint tente tant bien que mal de rester dans la lumiĂšre alors que l’obscuritĂ© le dĂ©vore.


DerriĂšre cette scĂšne, il y a tout le fond du personnage de Quint qui s’exprime. On comprend alors sa posture tout au long du film, on comprend alors sa carapace, d’oĂč il vient, qui il est et pourquoi il la porte.


Elle permet Ă©galement de forger un peu plus le lien entre les 3 personnages principaux et ainsi rendre la fin encore plus dure. Si l’on Ă©tait pas encore attachĂ© au trio, cette fois-ci.. Ca y est.


Pour toutes ces raisons, lorsque je veux me rappeler pourquoi j’ai souhaitĂ© faire du cinĂ©ma
 et bien je regarde cette scĂšne et je me souviens.


Et toi ? Est-ce que cette scĂšne t’a marquĂ© ?



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